Né à Paris en 1978, fils d’un père artiste-plasticien, Gui Brigaudiot s’essaye à la photographie après avoir été profondément marqué par une visite de l’exposition “Féminin – Masculin, le sexe de l’art” au Centre Georgres Pompidou en 1995. Il y découvre l’œuvre transgressive des initiateurs du Pop Art, de la performance et du body art (Gilbert et George, Michel Journiac, Pierre Molinier, Yves Klein, Robert Mapplethorpe, Cindy Sherman, Andy Warhol…).
Galvanisé par le cinéma d’horreur, les comic books et la musique rock, punk, métal, il tire le portrait de ses proches quant il ne s’agit pas d’autoportraits, souvent peint.s de la tête aux pieds ou travesti.s en créatures directement issues de contes de fées qui auraient mal tourné.
Refusant de s’intéresser à la technique, ses photos, alors argentiques, sont souvent ratées; mais justement, il les garde ainsi car seule l’émotion qui s’en dégage l’intéresse.
Jusqu’en 2009 il poursuit sa quête de réponse à son interrogation : qui de la belle ou de la bête est finalement la plus névrosée ?

Il expose et est publié dans des galeries et magazines underground jusqu’à remporter le premier prix du “plus grand concours photo du monde” du magazine PHOTO en 2009.

En s’entourant d’une équipe de maquilleuses, stylistes et mannequins, il tend à se rapprocher, vers 2010, d’un univers plus “haute couture” et apaisant qu’ apocalyptique.

En simultané il poursuit une série de portraits de musiciens en noir et blanc.

Après une pause de 10 ans, le temps de retrouver son mojo créatif, 2023 marque son come-back avec la série Idiotie Primitive où il renoue avec l’adolescent qu’il était lorsqu’il a commencé la photographie, tout en y apportant une maturité et un nouveau regard critique sur sa propre création.

En 2009, en introduction à une parution dans le magazine Eyemazing, Yulia Tikonova, rédactrice en chef, dit de lui :
Croquemitaines, bêtes, femmes vénéneuses, monstres malveillants et fantômes prennent vie dans les photographies de Gui Brigaudiot. Les bêtes qui ont hanté notre enfance ont maintenant trouvé un autre foyer dans ses surfaces épurées et lumineuses…